C’est un cadre explicatif cohérent que les neuro-sciences intégratives nous apportent pour mieux comprendre les effets du toucher et des thérapies manuelles. Podcast Laure Zago
Il est très utile pour les gens qui ont du mal à lâcher prise mentalement car le toucher court-circuite la boucle cognitive pour agir directement sur la physiologie.
Il faut voire le toucher comme un puissant modulateur du système nerveux car il est capable d’influencer la perception de la douleur, capable de modifier la perception des émotions, le stress mais aussi le fonctionnement cérébrale.
Dans ces recherches elle étudie 2 types de toucher:
– le toucher discriminatif, celui qui permet d’identifier sans la vision, une texture, une pression, une douleur. Sous-tendue par des récepteurs mécano-sensibles situés dans la peau glabre, c’est-à-dire sans poils, comme dans la main par exemple, ces récepteurs sont reliés par des fibres mécano-sensibles à conduction rapide, 35 à 75 mètres /secondes qui conduisent très rapidement l’information au cerveau.
– le toucher socio-affectif, celui qui est lent et léger, qui correspond à un geste doux avec une stimulation de l’ordre de 3 centimètres par seconde. Celui-ci est capté dans la peau poilue cette fois-ci comme essentiellement dans les bras, le dos et le visage. Le type de récepteurs qui lui sont associés sont les fibres C-tactiles, à conduction lentes (de l’ordre de 0,5 à 2 mètres par seconde).
Les rôles du toucher affectif et social permettent chez le nouveau-né de libérer de l’ocytocine, de diminuer la fréquence cardiaque et de réduire le cortisol. Ces mécanismes permettent au nouveau-né de construire le lien à l’attachement. Chez le bébé et l’enfant, il permet le développement émotionnel et cognitif avec des aspects de régulation émotionnelle. Chez l’adulte, il améliore la tolérance à la douleur, réduit la vigilance autonome, et la chance que l’on a, est qu’il est peu soumis au vieillissement contrairement au toucher discriminatif.
Elle nomme le toucher comme un puissant levier neuro-physiologique,
il n’est pas un simple geste sensoriel mais un acte thérapeutique fondamentale capable de moduler activement les système nerveux autonome, endocrinien et immunitaire. En activant la branche parasympathique du système nerveux, il induit des effets qui conduisent à un apaisement physiologique global. Il constitue ainsi un outil direct de régulation du stress et d’ancrage dans le corps. Son rôle est important dans les implications thérapeutique.
En plus de toutes ces informations précieuses, le toucher en activant le système nerveux parasympathique stimule le frein immunitaire naturel, le massage favorise la circulation lymphatique, le drainage des déchets et la libération locale des molécules inflammatoires.
Le toucher quand il est suffisamment lent représente un capteur très important de l’attention , il favorise les mécanismes de neuro-plasticité. Il déclenche l’augmentation de l’énergie positive et capture les sentiments de vitalité, ce qui accentue la motivation et la prise de décision.
Les résultats des études du Pf Zago soutiennent l’usage d’un toucher codifié comme une intervention de régulation accessible rapide et efficace.